IMPACT SUR LES ANIMAUX DOMESTIQUES

 

 
le 4 mai 2019

Voici une vidéo reportage de TF1


et un article de WEB AGRI

témoignage d'agriculteur

Éoliennes et élevage des oies

 En mai 2014 J.Mikolajczack et al publiaient: "Preliminary studies on the reaction on growing geese to the proximity of wind turbines" L'étude portait sur 40 oies de 5 semaines séparées en 2 groupes, l'un à 50m et l'autre à 500m d'une éolienne de 2MW (Vestas). L'étude met en évidence une augmentation progressive du taux de cortisol sanguin pendant les 12 semaines de l'expérience, ainsi qu'une croissance ralentie et prise de poids moindre (jusqu'à 10% de moins.) Le taux de cortisol triplait dans le groupe situé à 50m et doublait dans celui situé à 500m. Sans surprise, l'étude conclut à l'insuffisance de la distance de 500m. La valeur de la pression acoustique, mesurée en dB linéaires, afin de prendre en compte les infrasons, était de 80 dB à 500 m. 

Le cortisol est une hormone d’adaptation au stress. Son dosage sanguin sert de marqueur de ce stress. A.Salt a montré que les infrasons sont transmis au cerveau et maintiennent l’organisme en état d’alerte physiologique, même pendant le sommeil.

Cet état d’alerte permanente semble responsable de l’augmentation du cortisol. Le rôle du cortisol est capital dans plusieurs métabolismes. Son augmentation entraine: hyperglycémie et hyperinsulinisme (diabète), élévation du cholestérol et des triglycérides, la rétention de sel et la perte de potassium et de calcium dans les urines, inhibition de la croissance par action sur le cartilage, favorise les thromboses, favorise les infections, augmente les facteurs de risque cardio-vasculaires et peut entraîner ou aggraver un ulcère. Le code de santé publique est donc bien insuffisant pour la protection sanitaire des oies, puisqu’il mesure la pression acoustique en décibels pondérés (dBA) qui ne tiennent pas compte de l’importance des infrasons mesurés dans cette étude et responsables du stress des volatiles. Cette étude met en évidence la nécessité d'une distance minimum de 1000m entre les éoliennes et tout élevage d'oies. Ne revenons pas sur la protection des riverains, puisque l’arrêté du 26 aout 2011 dispense les éoliennes du simple respect du code de santé publique.

========================================================================

EOLIENNES ET ELEVAGE DE COCHONS


 Une étude polonaise, validée par la communauté scientifique en juillet 2015 (“The Effect of Varying Distances from the Wind Turbine on Meat Quality of Growing-Finishing Pigs”, Karwowska.M. & al,) vient d’établir la corrélation entre la qualité de la viande de porcs et la distance qui les séparait d’éoliennes lors de leur engraissement. Ces porcs, répartis en 3 groupes, avaient été élevés respectivement aux distances de 50m (Groupe 1), 500m (Groupe 2) et 1000m (Groupe 3) d’éoliennes de 2MW. A l’issue de l’expérience, préalablement approuvée par un comité d’éthique sur l’expérimentation animale, une première constatation s’est imposée : celle d’une moindre prise de poids liée à la proximité des éoliennes. A partir d’un poids initial de 30 kg, les animaux sont parvenus respectivement à 80 kg pour le groupe 1, 82.5 kg pour le groupe 2 et 90 kg pour le groupe 3. Mais des différences significatives ont également été trouvées sur la composition de leur viande, après abattage, mettant en évidence un lien entre la distance aux éoliennes et le PH (acidité des tissus liée au stress) des muscles du cou, ou l’importance de la glycolyse post mortem. De nombreuses autres corrélations ont également été découvertes, telles que celle de la diminution de la concentration d’acide alfa linoléique avec l’augmentation de la distance aux éoliennes. La littérature suggère, en effet, qu’il participe à la lutte contre le stress. Cette étude conclut sans ambiguïté à une influence néfaste significative du bruit des éoliennes sur la qualité de la viande. Ce qui n’est d’ailleurs pas fait pour surprendre, puisqu’en 2013, une autre étude polonaise avait établi un lien entre les distances des éoliennes auxquelles des oies avaient été engraissées et leur taux de cortisol (hormone marqueur de stress). ("Preliminary studies on the reaction on growing geese to the proximity of wind turbines" J.Mikolajczak & al). Stress difficile à imputer, pour ces animaux, à une attitude négative envers les énergies renouvelables, pourtant évoquée lorsqu’il s’agit de riverains. Ces deux études considèrent à la fois le rôle du bruit audible et celui des infrasons éoliens, dont on connait les effets potentiellement néfastes pour la santé depuis les études de la NASA et du département américain de l’énergie dans les années 1980. Quelle qu’en soit la gamme de fréquence, la modulation d’amplitude (AM.) du bruit éolien y avait déjà été identifiée comme principal critère de stress pour les riverains. (N. D. Kelley, R. R. Hemphill, M. E. McKenna. “A Methodology for Assessment of Wind Turbine Noise Generation”, 1982, p.113). L’amplitude excessive de cette modulation (EAM) du bruit éolien vient d’être remise sur le devant de la scène par le député de Daventry, Chris HeatonHarris, lors de sa remise au gouvernement britannique du rapport d’un groupe d’experts indépendants « INWG, Wind Turbine Amplitude Modulation & Planning Control Study, July 2015 » confirmant son rôle prépondérant, lié à la vitesse de rotation des pales et provoquant un « swishing » à chaque passage de celles ci en fin de trajectoire basse. Ce rapport passe en revue l’abondante littérature scientifique qui établit la réalité des effets néfastes des éoliennes sur le sommeil et la santé. Il évoque le déni constant de la filière industrielle visant à éviter qu’on en mesure les critères majeurs de gêne et les biais employés pour en minimiser la valeur lorsqu’elle est contrainte de le faire. (Work Package 4, p 3, §1.6) Ce rapport semble avoir provoqué un grand émoi outre Manche, dans une presse qui dénonce ces manœuvres et n’hésite pas à établir le parallèle avec le scandale de VW. Depuis des années, des scientifiques tels que l’épidémiologiste Carl V.Phillips rappellent pourtant le faisceau de présomptions accablantes qui désigne la responsabilité des éoliennes dans les symptômes graves et identiques de milliers de leurs riverains à travers le monde. Carl V. Phillips demande qu’on arrête de jouer sur les mots en matière de preuves scientifiques pour tenter de nier ce problème sanitaire majeur. En juin 2014, le rapport du ministère de la santé finlandais réclamait un éloignement minimum de 2 km des habitations en concluant : « Les acteurs du développement de l’énergie éolienne devraient comprendre qu’aucun objectif économique ou politique ne doit prévaloir sur le bien-être et la santé des individus ». En France, le rapport de mars 2008 de l’agence sanitaire française AFSSET n’avait pas retenu la distance de 1500 m préconisée par l’Académie Nationale de Médecine, en considérant notamment que: « Les avantages de la généralisation d’une telle distance, simple à mettre en œuvre, doivent être mis en balance avec le frein au développement qu’elle constitue. » (p 15) Aujourd’hui, les protections de la biodiversité, des paysages et des monuments historiques volent en éclat pour permettre la multiplication des éoliennes. Il est choquant qu’en Pologne, le « Département de la technologie de la viande et de la qualité des aliments de l’Université des Sciences de la Vie à Lublin » se soit soucié de l’altération de la qualité de la viande de porcs élevés à des distances considérées légales dès lors qu’il s’agit de riverains. Pour permettre de multiplier les éoliennes on continue d’en mesurer le bruit avec des décibels « A », pertinemment reconnus depuis plus de 30 ans comme impropres à l’évaluation de leurs nuisances sonores. Et on bafoue l’avis de l’Académie de médecine en faisant moins de cas du bienêtre et de la santé des riverains que les éleveurs n’en font de la qualité de leur viande de boucherie. Ce n’est pas la face la plus glorieuse de l’écologie.


===========================================================================

Ces éoliennes qui troublent le lait des vaches

Mis à jour le 17/09/2015 à 21h21 | Publié le 17/09/2015 à 18h27

Un rapport d'expert démontre un lien de causalité entre la baisse significative de la production du cheptel d'un exploitant agricole de la Somme et le parc éolien voisin.

Les éoliennes feraient tourner le lait des vaches. C'est en tout cas la conviction de Yann Joly, exploitant agricole près d'Amiens, dans la Somme, qui assigne un opérateur éolien en justice devant le TGI de Paris. Depuis l'installation d'un parc de 24 éoliennes à proximité immédiate de son exploitation, en 2011 et 2013, l'agriculteur a constaté une baisse sensible de sa production laitière ainsi qu'une dégradation de l'état sanitaire du cheptel.
Les 120 vaches, jusqu'alors paisibles et «rentables» sur leurs quelque 65 hectares de terre, présentent des troubles variés depuis l'installation des géantes de fer, conduisant à une nette baisse de productivité et de résultats financiers pour cette société civile laitière familiale. Le préjudice, bien tangible à en juger par les bilans d'exploitation, et le lien de causalité entre la prospérité des unes et l'étiolement des autres sont pour la première fois démontrés dans un rapport d'expert, que le Figaro s'est procuré.

Baisse de la consommation d'eau du cheptel

Dans ce document, l'ingénieur en agriculture Christiane Nansot, expert agricole et foncier près la Cour d'appel d'Amiens, atteste que la production laitière de ce cheptel est affectée par une baisse sensible de leur consommation d'eau depuis l'édification des éoliennes. Or la consommation d'eau et la production de lait sont corrélées, comme l'attestent la littérature médicale vétérinaire.
La qualité de l'eau ou tout autre facteur ne sont pas en cause, comme le révèlent les nombreux tests, recherches et analyses effectués pendant des mois par les professionnels. «Le technicien du contrôle laitier, le vétérinaire, le marchand d'aliments n'ont pas trouvé de raisons rationnelles», dit le rapport qui estime ce seul préjudice à 265.908 euros. Le géobiologue Arthur Revel a conclu lui-même à «une dégradation des ambiances de nature à stresser durablement le cheptel bovin et à pénaliser la production laitière».


Problèmes de croissance pour les génisses

L'expert près les tribunaux relève par surcroît que «le constat de baisse de productivité ne porte pas que sur la production laitière» mais «également sur la croissance des animaux». Les pesées régulières montrent un «manque de gabarit des génisses au vêlage», «un retard de croissance, notamment dû à un manque de consommation d'eau et d'aliments», dit Christiane Nansot.
«Il en ressort une perte de GMQ (gain moyen quotidien, NDLR) de l'ordre d'un tiers, cela veut donc dire que pour qu'une génisse actuellement dans cet élevage atteigne sa taille normale, il lui faudra 50 % de temps en plus qu'un animal ayant une croissance normale», précise-t-elle en évaluant le coût de ce manque de gain de croissance à 91.000 euros.

«Il n'y aura pas d'autre remède que soit déménager l'élevage sur un autre site, soit une indemnisation (de l'agriculteur)pour arrêt de la production laitière permettant de couvrir le coût des investissements réalisés»

Christiane Nansot, expert agricole et foncier près la Cour d'appel d'Amiens
Elle note aussi une augmentation des mammites, une affection courante de la mamelle des vaches laitières, et une «qualité bactérienne du lait qui se dégrade». Des pertes «qui se sont amplifiées au fil des années», observe-t-elle.
«Miné par ce gâchis», l'éleveur réclame aujourd'hui 356.900 euros à l'opérateur éolien. «Au début de ce projet éolien, mon client y était favorable, c'est dire sa bonne foi et son absence de parti pris idéologique!», commente Me Philippe Bodereau, avocat de l'agriculteur. Yann Joly demande aussi à la justice «le démantèlement, voire la démolition, des éoliennes litigieuses», dit l'assignation.
«Il n'y a pas de solution magique pour inverser la tendance tant que les éoliennes resteront implantées», conclut Christiane Nansot, et «il n'y aura pas d'autre remède que soit déménager l'élevage sur un autre site, soit une indemnisation pour arrêt de la production laitière permettant de couvrir le coût des investissements réalisés».
À ce jour, qu'il s'agisse du bruit ou des champs électromagnétiques, aucune étude n'est scientifiquement venu établir que les éoliennes avaient un impact nocif sur les animaux, même si de nombreux scientifiques admettent des «zones grises» et reconnaissent des nuisances, notamment sur les «zones de faille».


FORET PUBLIC SENAT